Pour une conception selon les règles de l’art, les bureaux d’études spécialisés dans la chaleur solaire sont facilement identifiables grâce à l’organisme de qualification OPQIBI, répartis sous deux types de qualifications dédiées au solaire thermique :
La mise en œuvre des installations de chaleur solaire collective doit être confiée à un installateur spécialisé. Ainsi, l’ADEME recommande de faire appel à un professionnel qualifié QualiSol Collectif ou un installateur titulaire d’une qualification QualiBat dédiée au solaire thermique et ayant bénéficié de la formation QualiSol Collectif.
Enfin, l’exploitation des ouvrages solaires thermiques requiert des compétences spécifiques. La formation SOCOL Exploitants, d’une durée de trois jours, permet de garantir une connaissance adaptée de la chaleur solaire collective. Cette formation est gérée par Qualit’EnR et dispensée par des centres de formation agréés.
Pour accompagner les projets, l’ADEME nouvellement rebaptisée Agence pour la Transition Écologique, a mis en place plusieurs dispositifs notamment au sein du Fonds Chaleur. Sur la plateforme, est mise à disposition une panoplie de ressources : informations, dépôts de dossier de subvention, guides, coordonnées des contacts régionaux... Les projets jusqu’à 500 m² de surface de capteurs solaires seront éligibles pour des aides au forfait, les installations de grande taille destinées par exemple à l’industrie ou aux réseaux de chaleur pourront candidater à l’Appel à Projets Grandes Installations Solaires Thermiques, et les aides comprennent la phase d’étude et la mise en place du suivi. Certaines régions proposent aussi une aide pour la réhabilitation des centrales solaires qui dysfonctionnent.
Les grandes installations solaires thermiques représentent un potentiel de croissance fort pour les prochaines années sur le marché français. Si ces projets se sont développés relativement récemment sur notre territoire, de nombreux exemples sont déjà répertoriés.
En 2023, les services de l’ADEME ont travaillé sur la simplification de l’accès au Fonds Chaleur des dossiers de demandes d’aides pour installations solaires thermiques. Ainsi, des simplifications administratives sont mises en œuvre pour le CESC, le SCC et les PAC solaires, dès à présent. Dorénavant, les données issues de l’étude de faisabilité permettront de renseigner la demande d’aide FC au travers de deux documents, faciles à renseigner.
SOCOL vous a déjà invité à découvrir ces nouvelles règles administratives lors du webinaire organisé le 26 janvier dernier. Ce webinaire détaillait également l’approche « EnR Choix » permettant aux maîtres d’ouvrage d’étudier des alternatives à la biomasse. Si vous n’avez pu y participer, vous pouvez accéder au replay et aux présentations sur la partie « Membres » du site SOCOL (pas encore membre ? l’inscription et gratuite et se fait en deux clics : https://www.solaire-collectif.fr/fr/rejoindre.htm).
Autre nouveauté 2024 : le dispositif de réhabilitation des installations solaires thermiques défaillantes, qui faisait jusqu’ici l’objets d’appels à projets, est intégré de manière pérenne au dispositif Fonds Chaleur et devient en gré à gré, il sera reconduit chaque année. Le plafond des dépenses éligibles est également augmenté (subvention à hauteur de 30 k€ maximum pour audit et travaux, avec un plafonnement de l’audit à 8 k€, aide à 50 % des coûts éligibles).
Enfin, les nouvelles fiches CEF (Conditions d’Eligibilité et de Financement) 2024 sont parues et disponibles sur le site de l’ADEME.
Vous pouvez les télécharger directement ici :
Aujourd'hui, des outils permettent d’identifier les installations solaires thermiques existantes sur industries ou réseaux de chaleur en France grâce à MapGiSol, mais également dans le monde.
Pour les professionnels souhaitant étudier l’ajout de solaire thermique dans une industrie, il est possible de retrouver une matrice de schémas réalisables en fonction des types de process et des températures. Pour réaliser une étude de faisabilité, de nombreux logiciels permettent de simuler ces installations (T*SOL, TRNSYS, Polysun,…).
Pour les acteurs de la filière, professionnels comme porteurs de projets, INES PFE propose deux parcours de formation intégrant le solaire thermique sur industrie. Un parcours en e-learning pour acquérir une vision globale de l’utilisation de la chaleur dans l’industrie, ouvert à tout bureau d’études, maitre d’ouvrage ou exploitant souhaitant découvrir le solaire thermique dans l’industrie. Dans cette formation, vous trouverez un état des lieux de la filière, le détail des technologies de capteurs solaires thermiques et de stockage ainsi que les schémas d’intégration du solaire thermique sur une installation solaire thermique. Pour en savoir plus sur la formation TH@3 Solaire thermique dans l’industrie.
Pour avoir des compétences complémentaires en dimensionnement, il est également possible de participer à la formation multimodale (e-learning et formation présentielle) sur les grandes installations solaires thermiques. Dans cette formation, réseaux de chaleur et industries avec du solaire thermique sont abordées de manière plus approfondie avec des études de cas. Pour en savoir plus sur la formation TH3 Grandes installations solaires thermiques – Réseaux de chaleur et process.
Le solaire thermique permet de produire de la chaleur tous les jours et localement, sans combustible, sans émission de fumée ni de CO2, sans utiliser d’autre ressource (ou de façon marginale). La plupart du temps, il a besoin d’un appoint afin de compléter la chaleur produite et de subvenir à la totalité des besoins. Cet appoint peut aussi être généré par une source d’énergie renouvelable.
La chaleur solaire inclut par principe la fonction de stockage de la chaleur produite, dans la majorité des cas il s’agit d’eau ou de liquide. Le stockage permet de redistribuer de la chaleur pendant plusieurs heures, jours, voire des durées beaucoup plus longues grâce au stockage inter saisonnier par exemple. Ces pratiques sont plus courantes dans les pays du Nord (Danemark, Autriche…) et commencent à se développer en France. La chaleur peut alors être stockée en été et utilisée en intersaison ou en hiver, par exemple dans le but d’alimenter des réseaux de chaleur. Lors des Etats Généraux de la Chaleur Solaire (EGCS) le 15 juin 2021, une conférence dédiée à ce sujet a été proposée, le replay ainsi que les supports sont disponibles ici
Le chauffage de l’eau chaude par le solaire peut alimenter des logements (eau chaude sanitaire (ECS), chauffage), des industries (eau de process, lavage…), des établissements agricoles (lavage, alimentation des bestiaux…), des centres de loisirs et de tourisme (eau chaude, chauffage, piscines…), des réseaux de chaleur…
Selon les applications, différents types de capteurs et de technologies sont disponibles (capteurs sans vitrage dits « moquettes », capteurs plans vitrés air ou eau, capteurs plans ou à tubes sous vide, capteurs à concentration). Une présentation complète concernant les diverses technologies a été réalisée dans le cadre des EGCS 2021 : les supports de présentation et replay de la conférence thématique grâce à ce lien.
Les technologies hybrides (PVT) allient l’utilisation de l’énergie solaire pour l’eau (PVT-Eau) ou l’air (PVT-Air), à l’électricité. Le soleil sert alors aussi au chauffage, au séchage (bâtiments, aliments, industrie…), tout en produisant des électrons (fonctionnement des appareils annexes, revente…). Les PAC (pompes à chaleur) solaires permettent d’utiliser un liquide chauffé à l’énergie solaire comme source chaude pour produire de l’ECS, du chauffage, pour alimenter des piscines, voire pour climatiser.
Enfin, les différents acteurs proposent des offres adaptées aux souhaits des maîtres d’ouvrage : en dehors d’une prestation d’installation classique, il est possible de bénéficier des bienfaits de la chaleur solaire grâce à des solutions de revente de l’énergie ou de leasing.